Pacific 1973-1975
Un premier bal phénoménal ! Les contrats affluent, alors que la soirée n’est pas terminée. Nous sommes le 26 novembre 1973 et nous signons le Bal de réveillon à Jauche, 5 semaines plus tard, sur un coin de comptoir.
Le premier thé-dansant, chez Rigot à Avin, dans la foulée, tandis que les Thisnois, enthousiastes envisagent plusieurs dates dans le courant de l’année 1974. Une bonne dizaine de contrats signés au bar alors que nous ne nous étions même pas mis d’accord sur un prix ! On a tapé « comme ça » … le même prix que les Altesses … et personne n’a bronché. Un peu osé, tout de même, mais tout le reste de notre aventure est du même tonneau …
Un premier bal de réveillon, si vite, ça vous marque ! Le tam-tam de la campagne hesbignonne avait fonctionné à plein régime. La salle était deux fois plus grande que celle de Thisnes …
Nos appréhensions ont été très vite balayées par une foule jamais vue à Jauche, dans cette salle qui résonnait encore des mélodies des « Los Campaneros » ou des « Anges Bleus », les grosses pointures en Brabant (pas encore wallon …).
Un tout autre style, une moyenne d’âge de 18 ans et une vingtaine de « nouveautés », de tubes de l’époque (répétés en 5 semaines), choisis avec/par notre Maurice Dassogno national, mon disquaire hannutois et complice de (presque) tous mes choix.
« La maladie d’amour », « Non non rien n’a changé », « L’Amérique », « Angie », Demis Roussos, Alain Chamfort, Gilbert O’Sullivan, Pierre Groscolas etc …
Dès ce moment, on avait compris que ce serait notre « différence » : multiplier les tubes ! On en répétait jusqu’à 4 par semaine, dans les mois qui ont suivi.
Dès le premier thé-dansant, à Avin, en mars 1974, le calendrier s’est affiché complet, samedis et dimanches … pendant presque 10 ans !
Un premier tournant essentiel, et très personnel, est survenu en 1974, lorsque je me suis aperçu que j’arrivais à sortir la voix « de tête » des Rubettes : « Sugar baby love » … et pas seul, s’il vous plaît, Jean-Claude y arrivait aussi ! Lui qui s’était cantonné jusque-là dans du Guichard ou Le Forestier …
Quelle sensation lorsque le public a entendu cela : très rares étaient les orchestres à arriver à sortir ça à deux voix, presque identiques !
La porte était ouverte, béante, vers les années « disco » et les voix dantesques des Bee Gees. Et ça, personne ne le faisait.
La fièvre du samedi soir était née en Hesbaye … et bientôt beaucoup plus loin … !