1999 > A la suite de différentes circonstances parfois inattendues et de rencontres décisives, je prends le pari de m'investir totalement en politique, au risque de devoir abandonner ma profession, si je devais postuler un mandat d'Echevin, ce qui, je l'avoue, était l'objectif fixé !

Plus de 1.200 voix de préférence lors des élections d'octobre 2000 !

Deuxième score général, devant les têtes de liste des autres partis. J'avoue qu'il m'est difficile d'oublier cette journée (et la nuit) du 8 octobre 2000 car c'est toute une vie qui a basculé à cette occasion. Tant sur le plan professionnel que privé.

Premier Echevin, en charge de l'Urbanisme, de la Culture, de la Rénovation Rurale, du Tourisme, de la Jeunesse, de l'Environnement.

De bons et de moins bons souvenirs. N'étant pas issu du sérail d'une formation politique ou d'une famille de tradition politique, il m'a fallu appréhender la manière de communiquer sur les réalisations, la solidarité collégiale et, surtout, à gérer un agenda complètement fou !

Je me suis aussi très vite rendu compte qu'il faudrait faire preuve de beaucoup de créativité dans la plupart des compétences qui m'ont été attribuées en 2001 : la Ville, fraîchement astreinte à un plan d'assainissement financier, devait concentrer l'essentiel de ses moyens sur les politiques relevant de ses missions prioritaires. Pas ou peu d'investissements en matière de Culture, de Jeunesse, de Tourisme ou de Vie associative, matières communales dites "accessoires", sous peine de subir les "foudres" de la Région wallonne.

Deux aspects fondamentalement différents : d'une part des matières très techniques (Urbanisme, aménagement du Territoire, Environnement, Développement rural), d'autre part des matières dites "accessoires" (Culture, Tourisme, Jeunesse, Vie associative).

Je suis arrivé "à la tête de l'Urbanisme" précisément à la période où la pression immobilière a explosé à Hannut et dans les villages. J'ai "hérité" de règlements communaux pensés depuis les années 80 et donc forcément inadaptés à la situation nouvelle. Avec le Collège communal, mon équipe et le soutien précieux de la CCAT, je pense que nous avons pu maîtriser, autant que faire se peut, cette explosion immobilière dans le respect des règlements en vigueur et des droits individuels.

Il faut admettre que les règlements et pratiques en matière urbanistique apparaissent souvent incompréhensibles pour la population : c'est pourquoi la rigueur, l'objectivité et l'honnêteté intellectuelle ont été les maîtres-mots de cette première législature !

L'urbanisme touche directement le patrimoine des gens, c'est donc un domaine ultra-sensible : certains se sont sentis floués ou victimes d'injustices mais j'ai toujours préféré dire la vérité aux gens plutôt que leur laisser miroiter monts et merveilles ... et je pense avoir été rarement démenti en fin de procédure car, en effet : "on" ne fait pas ce que l'on veut, la politique locale a ses limites et la tutelle de la Région wallonne est (souvent) souveraine !

Ma plus grande fierté : le règlement communal d'urbanisme, pris en 2006, qui limite la densité de l'habitat dans les villages ! La SEULE manière de protéger l'identité de nos villages à long terme, notamment en les préservant de l'implantation de "lotissements-mammouths" !

En matière de Culture, Tourisme, Vie associative et Jeunesse, avec l'aide (précieuse) de mon équipe, nous avons tenté de répondre à la demande exprimée et surtout de pallier à une certaine forme d'essoufflement du bénévolat, ce qui s'observe dans la grande majorité des villes et communes.

Vous trouverez, sous l'onglet "Réalisations 2001-2006" tout ce que nous avons proposé au cours de cette première législature communale, aux côtés de l'équipe du Centre culturel, de Hannut Tourisme Promotion, de l'équipe de la bibliothèque communale, du Centre jeunes et, plus généralement, de l'associatif local.

Certains diront : "Hannut a bougé", que nous avons innové. D'autres diront que ce n'est que "du pain et des jeux" !

Comme dit l'adage : "On ne peut plaire à tout le monde" ! Et certainement pas en politique.

Mais il faut, au moins, avoir la satisfaction d'avoir toujours oeuvré en âme et conscience, avec toute l'objectivité, la sincérité et l'honnêteté requises. Et, de ce point de vue, j'éprouve une certaine fierté, chaque matin, devant ma glace.