En 1994, au mois de mai, si je me souviens bien, lors d'une conférence du regretté Jean Gol au Palace, "les Jamar" (Père et fils) m'approchent au détour d'une allée ... puis au bar ! C'est la première fois qu'on me parlait d'investissement en politique communale de manière aussi directe ! C'est donc un peu par hasard que l'histoire a commencé.... quoi que !

Rétroacte : plusieurs années auparavant, Jean-Claude Jadot avait déjà "tâté le terrain" mais, à cette époque, j'étais beaucoup trop accaparé par la carrière de l'orchestre Pacific ... cependant, je lui avais laissé entendre qu'après l'orchestre ... et ce fidèle serviteur du parti n'oublie jamais rien !

Hervé me proposait donc d'occuper la 17ème place sur la liste du PRL (sur 23). Il semble que les candidats ne se bousculaient pas au portillon, à Thisnes, mon village.

L'orchestre commençait à "lever le pied" et ... pourquoi pas ? Sachant, tout de même, que je ne pourrais pas accepter un éventuel siège de conseiller communal, vu ma profession dans l'Ordre Judiciaire et l'incompatibilité absolue avec un mandat public conféré par élection qui en découlait !

C'est donc sans grande ambition (et sans vraiment "battre la campagne") que j'ai rejoint l'équipe d'Hervé pour les élections communales d'octobre 1994. Mon slogan : "Un autre regard sur la politique", quelques affiches rapidement collées et un petit folder où n'apparaissaient que mes yeux !

On se prend vite au "jeu" !

520 voix de préférence - premier candidat "non élu", à quelques voix de Gladys Landrain et André Romainville, élus conseillers communaux.

Hervé Jamar m'a alors proposé de rejoindre le Conseil du CPAS où le mandat, conféré par élection au sein du Conseil communal (Election "indirecte"), n'était pas incompatible avec ma profession.

Une très belle expérience de six années, aux côtés - notamment - d'une Grande Dame, Maria L'Heureux, qui m'a beaucoup appris sur un plan humain, sur l'approche de la politique sociale d'une petite ville comme Hannut, mais aussi sur les moeurs politiques locales !

C'est à ce moment que j'ai décidé de m'investir totalement en politique communale, au quotidien, tout en sachant que l'objectif que je m'étais fixé, très tôt, pouvait entraîner de profonds bouleversements tant dans ma vie professionnelle que dans ma vie privée.

J'ai découvert les responsabilités - très mal connues - des Conseillers du CPAS où le huis-clos des séances permet une approche fondamentalement différente des dossiers. Il y a peu de joutes oratoires au Conseil du CPAS ... ce qui n'entraîne pas automatiquement le consensus mais permet un débat très respectueux des différentes opinions.

Assistant social de formation, j'ai réellement apprécié cette entrée en matière en politique ... tout en assurant, dès 1995, une présence presque quotidienne "sur le terrain".

Car c'est là, et nulle part ailleurs, qu'il est possible d'écouter ce que les gens ont à vous dire.

Qu'il est possible de côtoyer les humbles comme les nantis.

Qu'il est possible de sentir vivre sa ville et ses villages.

Qu'il est possible de se préparer à accepter son destin !